Lullaby For The Undead | James

Être un commandant n’était pas une tâche aisée, quelle que soit l’unité dirigée. Même le maitre à la tête de la guilde des artistes n’oserait dire que ses journées sont faciles et oisives. Lorsque l’on débutait au bas de l’échelle, on devait se coltiner les tâches les plus ingrates, celles réservées aux apprentis. Puis, une fois tout au sommet, il fallait déléguer celle que l’on voudrait remplir. Les langues les plus ignorantes aimaient se faire croire que les têtes dirigeantes se la coulaient douce tout en ordonnant au petit peuple de se faire fouetter, mais la réalité était bien différente.

Et s’ils s’imaginaient un tas de nobles en cercle à rigoler grossièrement en médisant sur les gueux, ils n’avaient clairement jamais vu une réunion dans laquelle se trouvait simultanément Jean Clarence et James Aymes. S’asseyant toujours entre eux deux, à une place de choix où elle pouvait les observer tour à tour au cours de la rencontre, Yseult put assister à un bon nombre de froncements de sourcils et pincements de lèvres. Aujourd’hui, la sous-cheffe remarqua chez le commandant des hunters une certaine mélancolie, mais s’abstint de le soulever car ce n’était ni le lieu ni le moment pour adresser ce souci. Elle-même se sentait tendue, mais elle tâcha de dissimuler ses préoccupations sous son maniérisme habituel grâce à son éducation répressive de grande dame.

Plusieurs points furent abordés, lors de cette réunion. Il y avait toujours un problème à régler, un manque de ressources ici, un surplus là, un régiment atteint d’une grippe désastreuse ou des hunters s’étant mis dans le pétrin -ce dernier point était toujours amené sur un ton condescendant, comme si les soldats de la garde ne faisaient jamais de bêtise. Chacun autour de la table ayant sa personnalité et son parcours bien à lui, il était parfois éprouvant de passer au travers de l’ordre du jour. Ultimement, ils y parvenaient. Ils le devaient, sinon ils allaient mourir de vieillesse autour de cette table et Yseult pensa que ni Clarence ni Aymes ne désiraient périr au côté de l’autre de cette façon.

Lorsque leur rencontre fut terminée, l’aristocrate salua poliment les membres siégeant autour de la table, peu importe s’ils étaient appréciés ou non. Yseult fit mine de s’enquérir des notes prises par le scribe, il dicta celles-ci jusqu’à ce que la sous-cheffe levât doucement la main pour l’interrompre.

« Aymes, je souhaite m’entretenir auprès de vous sur une affaire importante. » Glissa la veuve avant que le commandant des hunters n’eût le temps de disparaitre du château.

Sa voix, suffisamment claire pour être entendue, n’avait pas le ton d’un ordre malgré la sureté dont elle était empreinte. Le contrôle qu’elle exerçait sur elle-même, cette réserve qui la rendait difficile à lire, n’offrait pas beaucoup d’indice quant à la nature de la discussion qu’elle désirait avoir avec James.

« Puis-je vous accompagner jusqu’à la porterie ? » Ajouta-t-elle en quittant le scribe.

Yseult replaça les plis de sa gambison puis de sa jupe sombre avant de joindre les mains devant elle. L’amitié entre deux personnes aussi réservées était une chose bien particulière. Si de l’extérieur elle semblait s’adresser à lui de façon froide, la vérité était seulement que la veuve voulait s’assurer que le commandant des hunters ne l’endurerait pas, mais l’écouterait.

Serait-elle déçue qu’il décline ? Bien sûr. Aurait-elle de la rancune à son égard pour cela ? Jamais.

En grandissant, Yseult fut souvent pointée du doigt pour sa taille qui surpassait celle de ses camarades. Les visages peu familiers qui apparaissaient aussi rapidement qu’ils disparaissaient, ceux connus de sa mère mais pas d’elle, s’adressaient à l’enfant qu’elle était comme si elle avait été plus âgée. Ces commentaires, aujourd’hui, se faisaient moins courants et Yseult se fondait dans la masse de gardes aussi grands que larges.
Orion Westfield était une tour. L’aristocrate ne serait qu’à demi-surprise s’il lui révélait avoir été touché par des résidus surnaturels issus de la Guerre Magique et ce, même si elle s’était achevée il y a deux cents ans. Peu importe la source de cette immense taille, Yseult savait à quel point les plus méprisants et dédaigneux de ce monde étaient chanceux que tous les hunters ne possédaient pas la carrure d’Orion.

Parfois, la sous-cheffe souhaitait avoir la capacité de prendre ce qu’il y avait dans sa tête, ainsi que dans son cœur, pour l’étendre devant elle à la vue de tous. Les femmes et les hommes capables de partager avec facilité le bordel de leur esprit créait chez Yseult une émotion d’envie. Ce n’était pas la timidité qui assaillait la femme d’armes, mais l’inconfort qui surgissait lorsqu’une discussion venait se centrer sur elle. Le silence réconfortant que lui offrit James permit à Yseult de passer au travers toutes les palabres qu’elle dirait naturellement pour se concentrer sur l’affaire importante.

« J’ai besoin de votre aide. » Souffla la femme à son ami.

Pour éviter les couloirs plus populeux du château, par tranquillité et pour ne pas se faire interrompre par des salutations ou des conversations impromptues, Yseult emprunta un chemin différent, un détour qui les mènerait ultimement à la porterie mais dépourvu d’âme indiscrètes trop avides de venir les interpeler.
Cet ajustement de trajectoire fut suffisant pour repousser les tourments personnels de la garde royale qui, plutôt que d’énoncer son problème, posa sur la commandant des hunter un regard infiniment doux mais mélancolique. Son amitié manquait de chaleur, mais pas de loyauté ni de considération.

Ainsi, en retournant se réfugier dans sa minauderie conciliante, Yseult effleura brièvement le bras du hunter pour l’interpeler et dit :

« James, vous êtes affligé, je le vois. »

Qu’elle le perçoive à ce point fut, peut-être, ce pourquoi elle avait verbalisé ses observations. Yseult laissa passer quelques respirations silencieuses, elle-même en aurait besoin si on venait de lui annoncer qu’elle avait échoué à dissimuler ses tourments. Toutefois, James ne put voir cette remarque se faire effacer car, sur le ton de l’amie soucieuse, elle ajouta :

« Je suis là, si vous avez besoin de moi. Vous le savez déjà, je peux vous offrir un espace sauf. »

Un espace sauf où il pourrait être James. Juste James, et ses craintes et ses peines et tout le reste que le poids des responsabilités ne permettait pas d’exprimer. L’espace ne se référait pas à un lieu, il pouvait prendre la forme d’une oreille attentive ou d’une présence réconfortante.
Finalement, Yseult laissa au commandant des hunters le choix de poursuivre sur cette voie où de tout balayer et se diriger vers le sujet premier de leur entretien. L’intrusion ne figurant pas dans ses intentions, l’aristocrate considéra qu’en réitérant sa présence auprès de James, elle avait accompli son devoir d’amie et ce, même s’il refusait de s’ouvrir.

Yseult acquiesça d’un simple hochement de tête. Il était fatigué et, bien qu’elle ne le crût pas, elle accepta cette réponse sans s’indigner de ces cachotteries.

La femme souffla du nez, pinçant les lèvres en un simulacre de sourire. Oui, certes, elle avait commencé à s’engager sur la pente glissante de ses tracas et l’attention du commandant contra sa tentative instinctive de continuer sur cette voie. Yseult réussit tout d’abord à garder une expression composée, moins sévère que celle qui peignait son visage lorsque venait le temps de diriger des opérations et commander des soldats.

« Helyas est un magicien et… »

Les mains de la garde royale firent des gestes vagues devant elle. La difficulté d’Yseult à trouver le mot juste pour partager ses palabres démontrait sa confusion, alors que ses traits se crispaient pour trahir son désarroi.

« Et j’ignore ce qu’il me faut dire ou faire. »

À ses yeux, son fils avait été maudit. Elle n’ignorait pas que, comme tout ce qui composait le monde, chaque chose pouvait être utilisé avec de bonnes intentions autant que des mauvaises, mais Yseult ne parvenait pas à voir le sort d’Helyas comme une bénédiction. Il n’y avait pas de mépris et ou de dégout pour l’enfant qui, malgré tout, restait un jeune homme en pleine phase de rébellion et de de découverte, magie ou pas. Ni sa mère ni elles n’avaient vu de leur vivant un impact positif résultant de l’usage de la magie. Les contes et les magiciens en apprentissage ne suffisaient pas pour convaincre Yseult que ces nouvelles manifestations magiques étaient un cadeau de Xae.

« Nous les appelons magiciens mais je n’ai vu nulle preuve démentant que Yaz soit l’instigateur de tout ceci. »

Yseult s’agitait, sa voix appuyait plus fort sur certaines syllabes et devenait plus sèche sur d’autres. Elle plissa le nez et croisa les bras sous sa poitrine, rongée à la fois comme une mère devant le sort de son enfant et comme une aristocrate en compagnie d’hommes de basse et douteuse extraction. La garde royale acceptait -tout en demeurant méfiante- que les enfants des autres soient touchés, mais digérait difficilement de voir cette malédiction s’abattre sur son propre fils.

« D’abord il perd son père, puis cela. Ses amis l’ont ostracisé, il a perdu tous ses repères à la cour. Et si la magie le corrompt ? Ou pire, le consume jusqu’à ce qu’il ne reste rien de lui ? Il est plausible que ce soit ma faute, si j’avais été plus présente peut-être que la magie se ne serait pas accrochée à lui ainsi. »

Une importante inspiration vint se finir en un soupir découragé. Yseult promena son regard autour d’eux, pour s’assurer qu’ils demeuraient toujours les seuls dans le couloir avant de s’arrêter et se poser sur le hunter un air désemparé. Lorsqu’elle vit Helyas s’envoler pour la première fois, elle avait réussi à maintenir son attitude convenante. Pareillement lorsque James lui annonça le décès de Radovan. Toutefois, aujourd’hui, elle peinait à ne pas se décomposer, exténuée par ce qu’elle n’avait pu régler avec de l’introspection.

Alors elle trouva naturel de demander au chasseur :

« James, que doit faire un parent qui voit son enfant se faire accabler de la sorte ? »

Yseult opina de la tête dans un geste contrôlé. Ses connaissances en magie étaient lacunaires et ses élucubrations intérieures arrivaient difficilement à s’accorder sur la binarité de la classification de la magie. Blanche et noire, bonne et mauvaise. Il serait hypocrite de s’arrêter à cela, surtout pour une femme qui prétendait tolérer les êtres différents d’elle.

Son regard se durcit, elle parut contrariée plutôt que désemparée, armée du nez légèrement froncé et caractéristique de la prétention des aristocrates. Les réponses du commandant des chasseurs lui déplaisaient, car elles ne lui apportèrent pas le réconfort qu’elle avait souhaité. Son agacement ne se manifesta pas autrement, Yseult avait voulu entendre l’opinion de James et il la lui servait sans fioriture. L’irritation lui permettrait de réfléchir sur le sujet plus tard.

Malgré l’immense besoin d’être écoutée, la garde royale fut celle qui, là, maintenant, garda l’oreille tendue pour son ami. Elle ne l’interrompit pas, ses réponses se limitèrent à des hochements de tête pour lui signifier qu’elle n’ignorait pas son interlocuteur. Dans les quinze dernière années, Yseult avait assisté à plusieurs éclats de rages et de mal être inattendus, causés par les horreurs vues et vécues par la rigoureuse vie de hunter. Les muscles de la femme étaient légèrement tendus face à se débordement -nécessaire- d’émotions. Qui ne serait pas craintif face aux colères d’un homme capable de le mettre à mort en un seul coup ?

Yseult se contenta d’observer les larges épaules du hunter jusqu’à ce que celui-ci daigne enfin rétablir un contact visuel avec elle. Entre les palabres de l’homme, Yseult glissa un rapide « Vous êtes pardonné. » avant de sombrer à nouveau dans le silence.

Elle prit un moment pour refléter sur ce qu’il venait de lui dire, associant ces mots aux tracas qui la hantaient vis-à-vis de son garçon. Ses yeux gris se perdirent vers la fenêtre la plus près, ses pupilles rapetissèrent lorsqu’elles croisèrent l’éclat de la lumière qui pénétrait à peine à l’intérieur du couloir. Une inspiration remplit ses poumons et, lorsqu’elle sentit que ses émotions n’allaient pas vomir de sa boucher, elle répondit enfin avec sérieux :

« Je n’ai jamais vu mon fils comme un monstre, James. » Histoire que ce soit clair.

Elle vint se poster devant le hunter de manière à qu’il ne puisse pas fuir son regard avant d’ajouter :

« Et je n’ai pas l’intention de l’apostasier ni de commettre la même faute que vos parents. »

Les parents de James, ceux de Radovan et les autres géniteurs de tous ces hunters qui furent abandonnés et maltraités injustement. S’ils n’étaient pas des monstres à l’origine, les jeter dans la nature et leur cracher dessus semblaient être les ingrédients parfaits pour les mener à cela. Yseult n’allait pas laisser ces horreurs arriver à son fils, mais ce n’était pas un combat qu’elle pouvait mener avec sa seule expérience.

« Helyas se sent seul, vous avez tout à fait raison. Je m’efforce de lui apporter mon soutien… » Sa mâchoire se serra, les paupières de la garde royale s’alourdirent sous le poids de son chagrin. « …mais il ne veut pas de moi. Il me faut donc trouver d’autres solutions. »

L’impression d’avoir échoué auprès de son enfant pesait sur les épaules de la femme d’armes qui, pour ne pas dévoiler au monde entier ses tracas, se cachait derrière un maniérisme peu expressif et avenant. Yseult possédait la résilience nécessaire pour surmonter cette situation difficile, mais l’accumulation de tout les tracas qu’elle portait rendait la tâche plus difficile.

« Accepteriez-vous que nous poursuivions cette conversation dans mes appartements ? »

Les appartements d’Yseult reflétait la personnalité de la sous-commandant… Si on la connaissait suffisamment. Car peu pouvaient se vanter de savoir que, derrière son portrait de garde royale sculptée par la bienséance aristocratique, se trouvait une femme chaotique. Ce chaos, nullement malveillant, ne s’exprimait pas par un désordre digne de l’architecture délabrée de la basse-ville, mais par ce que l’on pouvait trouver parmi ses meubles et ses objets si bien rangés.

Rangée comme un soldat rangerait ses effets personnels, si celui-ci avait l’âme d’un esthète. Des tapisseries couvraient les murs pour les isoler du froid lors de la saison hivernale, commune chez ceux dont les finances leur permettaient un tel achat. Et entre ses drapés finement tissés, il était aisé de deviner que la pièce était agencée pour que sa propriétaire ne ressente jamais le besoin d’en sortir pour se distraire. Entassés dans un coin, de lisses et larges planches de bois qui furent utilisés comme canevas commençaient à prendre plus d’espace qu’ils ne le devraient. L’objet le plus proéminent de l’appartement demeurait toutefois une harpe, dont la sculpture du pilier, du corps et de la tête devait valoir plus que le revenu annuel d’une famille du petit peuple -et Yseult détenait plusieurs harpes et psaltérions, plus petits et de formes différentes.

Néanmoins, malgré ses nombreuses possessions, Yseult ne les accumulait pas jusqu’à l’excès. Elle semblait davantage s’être éprise de multiples -trop- de passe-temps que de souffrir d’hubris. La sous-cheffe, bien que pratiquant une fonction nécessitant d’être atrocement efficace et de grandement suer, n’avait pas craché sur son amour des belles choses.

Yseult s’avança dans la pièce et, dès que la porte fut refermée derrière James et elle, retira les atours qui trahissaient son rang et sa fonction : elle plia sa cape en petit carré et se faufila hors de sa gambison cintrée, s’en débarrassant sur un meuble qui croisa sa route à ce moment-là. La dame arrêta son chemin à une table et attrapa une chaise qu’elle recula en direction de son invité.

« Il sera plus aisé de discuter ici. » Affirma-t-elle en prenant place sur une seconde chaise.

Comme pour occuper ses mains et, sans doute, retarder le moment d’aborder ses tourments qui faisaient du carnage dans sa tête, Yseult souleva un linge de coton et révéla une mie de pain. Elle se mit à le couper en fine tranche et l’offrit à James. Elle souffla du nez, l’ombre d’un sourire sur les lèvres, alors qu’elle tranchait une seconde part de pain.

« Pardonnez-moi, je sais que le temps est aussi précieux pour vous qu’il l’est pour moi. Je n’ai point le désir de le gaspiller, seulement… »

La garde royale abandonna son couteau, planté dans le pain et ses doigts vinrent rejoindre son front et glisser sur sa tempe.

« …Seulement, parler de sujets plus personnels ne m’est pas naturel. » Un bref soupir. « Certains gardes viennent de loin, leur maison leur manque, d’autres ont perdus des amis lors d’altercations et d’autres encore n’ont ni proche ni maison et vivent dans la crainte d’être incapacités et renvoyés dans un monde qui ne veut plus rien dire pour eux. »

Elle marqua une nouvelle pause, jetant parfois quelques coups d’œil au chasseur mais préférant regarder le vide et la table devant elle.

« Et il m’est relativement aisé de leur venir en aide, de répondre à leur besoin pour qu’ils puissent accomplir leur devoir au meilleur de leurs compétences. »

Yseult n’était pas la combattante la plus aguerrie de la Garde Royale, elle ne détenait pas plusieurs titres de vainqueurs gagnés lors de tournois chevaleresques et encore moins de faits militaires grandioses à son actif, mais elle était attentive et perspicace, dévouée et pragmatique. Ces qualités devraient suffire à gérer Helyas, mais ayant été modelées pour diriger des hommes et des femmes d’armes, elles échouaient terriblement à résoudre l’énigme que constituait les troubles du jeune garçon.

Et cela, Yseult le vivait mal. Par incompréhension surtout, par orgueil, peut-être.

« Lui laisser du temps, de la tranquillité, cela m’a traversé l’esprit. J’ai le sentiment qu’il se sent seul, mais également qu’il m’en veut de ne pas avoir été plus présente pour lui. » Elle fronça ses sourcils noirs, pensive. « Ou il semble convaincu que je ne le considère pas plus qu’une tâche supplémentaire à accomplir dans ma journée. Il a besoin de Radovan, l’unique chose en ce monde que je ne peux lui offrir. »

Le dire à haute voix fut difficile pour la sous-commandant qui lâcha un long mais discret soupir de découragement.

« Vous qui vivez entouré de jeunes âmes qui ont traversé de rudes épreuves et qui grandissent dans un monde où ils sont incompris, comment faites-vous ? »

Elle leva ses yeux gris vers lui. Yseult n’avait pas abandonné son maniérisme mais au travers sa tenue noble, la femme dégageait une certaine aura de détresse.

« Votre honnêteté sera louée, même celle qui peut me blesser. »

Car la réponse à toutes ses questions pouvaient être simplement… qu’elle ne fut pas une bonne mère.